Les 4 jours sans activités sur toute l’étendue de l’axe Butembo-Manguredjipa ont débuté, ce jeudi 15 mai 2025. Déjà le matin, toutes les portes de maisons de commerce, maisons de vente crédit de Télécommunication sont restées fermées à Njiapanda.
Seuls les pharmacies et restaurants ont ouvert les portes avec les vendeurs de denrées alimentaires. Le transport en commun est resté suspendu et le trafic Butembo-Manguredjipa est resté interrompu depuis l’avant midi. Les habitants de Njiapanda, Manguredjipa, Byambwe, Itendi et Kambau sont restés chacun dans sa parcelle.
« Il est rare de voir quelqu’un se rendre au champ », constaté James Lusenge, notre correspondant dans la zone.
L’appel est venu de la synergie de la société civile axe Manguredjipa en territoire de Lubero, qui a décrété une série de 4 jours sans activités du jeudi au dimanche 18 mai. C’est pour déplorer la persistance de l’insécurité dans la zone. La structure citoyenne exige ainsi le départ des Wazalendo ainsi que le changement au commandement au sein de la mutualisation de forces FARDC-UPDF dans la traque de l’ADF.
Applaudissant la lutte de la société civile, le Réseau national des élites, RENADEL, ne comprend pas pourquoi la population enregistre des pertes récurrentes en vies humaines sous l’œil impuissant des forces censées protéger les paisibles citoyens.
Cette structure des droits humains pense qu’il est temps que la population soit entendue dans les limites de ses droits, au respect de la sacralité de la vie humaine et de la libre circulation.
Pour Maitre Cyprien Sangala, le coordonnateur, la grève de la société civile a déjà sa place, au regard du mépris des cris des acteurs des organisations des droits de l’homme dans cette partie du territoire de Lubero en province du Nord-Kivu.
Arsène Kavyavu