Dans l’agglomération de Njiapanda-Manguredjipa, située dans le territoire de Lubero, la population fait face à une forte hausse du prix du carburant.
Un litre d’essence, qui se vendait habituellement entre 3 500 et 4 000 francs congolais, se négocie désormais entre 5 000 et 6 000 francs, selon les points de vente.
Cette flambée des prix alourdit davantage les conditions de vie déjà précaires des habitants, durement éprouvés par l’activisme persistant des rebelles ADF dans la région. Les conducteurs d’engins roulants, particulièrement affectés, tirent la sonnette d’alarme, dénonçant une situation devenue insoutenable.
Enquête faite, les revendeurs de carburant attribuent cette hausse au mauvais état du pont Semuliki, infrastructure stratégique aujourd’hui en délabrement. Ce pont joue un rôle clé dans l’approvisionnement de la ville de Butembo, d’où proviennent les produits pétroliers distribués à Njiapanda-Manguredjipa. Sa dégradation a perturbé le transport des marchandises, entraînant une rareté des produits et une montée des prix.
Contactés par notre correspondant Jerlas Kambale Mashauri, plusieurs vendeurs ont préféré témoigner hors micro. Toutefois, l’un d’entre eux a accepté de s’exprimer et a confirmé, à son retour de Butembo, la difficulté d’approvisionnement en produits essentiels, notamment le carburant.
Malgré la crise, les revendeurs appellent les consommateurs au calme et à la patience, espérant un retour à la normale dans les jours à venir. Selon les informations recueillies, des initiatives de réhabilitation du pont Semuliki sont en cours, sous la supervision du gouvernement provincial.
Jerlas Mashauri