Le marché commercial de Njiapanda -Manguredjipa, situé dans le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu a récemment observé une augmentation significative des prix de certaines denrées de première nécessité.
Selon des observations effectuées ce samedi 12 avril 2025, le prix des haricots est passé de 800 à 1 200 francs congolais, tandis que celui du riz est passé de 850 à 1 000 francs congolais.
Cette flambée des prix est principalement attribuée à l’inaccessibilité des champs agricoles locaux, conséquence directe de l’insécurité persistante causée par les rebelles ADF. Depuis près d’un an, les habitants hésitent à se rendre dans leurs champs par crainte pour leur sécurité, ce qui entraîne une baisse de l’offre sur le marché et une augmentation des prix.
Les acheteurs expriment leur mécontentement face à cette situation, soulignant les difficultés croissantes pour se procurer des produits de base. De leur côté, les vendeuses déplorent la rareté des denrées et remettent en question l’importation de produits alimentaires de Butembo vers Njiapanda, suggérant que cela pourrait aggraver la situation. Elles plaident également pour le rétablissement de l’autorité de l’État dans la région afin d’assurer la sécurité et la stabilité nécessaire à la reprise des activités agricoles.
Il est important de noter que cette hausse des prix n’est pas isolée. Des situations similaires ont été rapportées dans d’autres régions du pays, où l’insécurité a conduit à une augmentation des prix des denrées alimentaires. Par exemple, à Mangurejipa, une hausse des prix a été observée en août 2024, attribuée à l’insécurité causée par les ADF.
Face à cette situation, les populations affectées appellent les autorités compétentes à intervenir rapidement pour restaurer la paix et permettre la reprise des activités agricoles. Un retour à la normale dans le secteur agricole est essentiel pour garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires et stabiliser les prix sur les marchés locaux.
Jerlas Mashauri