Deux enseignants de l’EP Etaito de Ntoyo ont été tués lors de la récente attaque des ADF survenue dans la nuit du 8 au 9 septembre à Ntoyo, dans le secteur de Bapere, sous-division de Njiapanda, territoire de Lubero.
À ces victimes s’ajoutent un enseignant de l’EP Salita de Manguredjipa, un autre de l’EP Manguredjipa, ainsi qu’un directeur de l’école Beuwa de Maiba, tous tués ces derniers jours dans d’autres établissements scolaires du même secteur.
Ces informations ont été livrées par les chefs d’établissements de la sous-division de Njiapanda, à l’issue d’une réunion d’évaluation des activités scolaires tenue jeudi 11 septembre 2025 à l’EP Masapi de njiapanda.
Selon la déclaration lue par Justin Kambale Katyetye, directeur de l’EP 2 Umoja et porte-parole occasionnel du jour, plusieurs écoles ont été délocalisées, des parents tués, des élèves massacrés à Somea, Kyanganda, Kaheku, Bilendu et Masemé. Des manuels scolaires ont été brûlés et de nombreux dégâts matériels enregistrés.
« Sur le plan matériel, nous énumérons : des écoles qui ne fonctionnent plus, des manuels et matériels pédagogiques brûlés, des écoles délocalisées, et plusieurs cas d’interruptions enregistrés depuis l’année passée », souligne le document.
Face à la recrudescence des attaques des ADF visant les attroupements, les chefs d’établissement ont décidé de suspendre les cours jusqu’à nouvel ordre. ” Vu le mode opératoire actuel de l’ennemi qui cible les attroupements, et craignant pour notre sécurité et celle des élèves, nous décidons ce qui suit : 1. Que les parents gardent leurs enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre ; 2. Que les gestionnaires scolaires prennent acte de cette déclaration “.
S’appuyant sur les articles 23 et 52, alinéa 1, de la Constitution congolaise, les signataires demandent aux autorités scolaires, civiles et militaires de prendre leurs responsabilités pour sauver l’éducation des enfants de la sous-division de Njiapanda.
Depuis le 12 juin 2024, les rebelles ADF tuent des civils dans le secteur de Bapere et une partie de la chefferie de Baswagha, au nord du territoire de Lubero au Nord-Kivu. Plusieurs écoles y ont été contraintes de délocaliser ou de suspendre les cours. Dans ces zones, de nombreux enfants sont privés d’éducation, malgré la gratuité de l’enseignement primaire garantie par le gouvernement central.
Maua Grace