Les habitants de l’axe Manguredjipa, dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, à l’Est de la RDC, ont commémoré ce jeudi 12 juin le premier triste anniversaire des massacres perpétrés par les ADF. Un an après, la peur demeure, car l’ennemi continue d’endeuiller les civils.
À cette occasion, toutes les activités sont restées paralysées. À Njiapanda, Byambwe, Manguredjipa, Kambau et dans plusieurs autres agglomérations de l’axe, les habitants ont observé une journée de méditation en hommage aux victimes. Des cultes de prière pour le retour de la paix ont été organisés dans de nombreuses églises.
Mbambu Nziavake Mwamini, femme leader de Manguredjipa, a salué la population pour avoir respecté le mot d’ordre, et remercié les organisateurs de cette journée sans activités, ainsi que les pasteurs, prêtres et serviteurs de Dieu qui ont conduit les prières. Elle a également dénoncé la persistance des violences et l’intensification des massacres, malgré le déploiement des forces conjointes FARDC-UPDF. Elle s’étonne que les civils continuent d’être tués à quelques kilometres seulement des positions militaires.
Lors de la première attaque des ADF, survenue le 12 juin 2024 à Maikengu dans le secteur de Bapere, plus de 42 civils avaient été tués, des maisons et motos incendiées, des personnes portées disparues, et plusieurs biens pillés. Après Maikengu, les massacres se sont étendus à d’autres villages comme Gelumbé, Mabete et jusqu’à Kyanganda, dans le groupement Manzia. À ce jour, plus de 1 500 personnes ont déjà perdu la vie dans les groupements du secteur de Bapere, ainsi que dans les groupements Manzia, Mwenye et Bulengya, dans la chefferie voisine de Baswagha.
Maua Grace
