Le 10 mai 2024, le Mali a achevé la phase nationale de son Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale, une initiative lancée par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
Ce processus, qui s’est déroulé sur plusieurs mois, a rassemblé des représentants des 19 régions administratives, du district de Bamako, de la diaspora malienne, ainsi que des institutions publiques et universitaires.
Le rapport final, remis au président Goïta le 13 mai 2024, contient 302 recommandations couvrant divers domaines tels que la défense, la sécurité, l’économie et la gouvernance. Parmi les propositions majeures figurent :
La prorogation de la transition de deux à cinq ans, jusqu’à la stabilisation du pays.
La candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine élection présidentielle.
La dissolution des partis politiques existants et le durcissement des conditions de création de nouveaux partis. [2]
L’engagement d’un dialogue avec tous les mouvements armés maliens, y compris les groupes jihadistes, pour favoriser la paix.
Si le gouvernement malien a salué ces recommandations comme une expression de la volonté populaire, plusieurs partis politiques et organisations de la société civile ont exprimé des réserves. Ils dénoncent notamment un processus non inclusif et estiment que les conclusions du dialogue ne sauraient engager l’ensemble du peuple malien.
Le président Goïta a affirmé que toutes les mesures seront prises pour la mise en œuvre diligente des recommandations. Cependant, aucune échéance précise n’a été fixée, et il appartient désormais aux organes de transition, tels que le gouvernement et le Conseil national de transition, de se saisir de ces propositions.
Ce dialogue marque une étape importante dans la quête de stabilité et de réconciliation au Mali. Toutefois, la réussite de sa mise en œuvre dépendra de l’inclusivité du processus et de la capacité des autorités à répondre aux aspirations de l’ensemble des Maliens.
LA REDACTION