La commune d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, a été le théâtre d’une attaque sanglante menée par les rebelles ADF-MTM dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 août 2025.
Le bilan fait état de 9 morts, dont deux femmes, sept hommes, et un policier, ainsi que deux blessés graves.
Les assaillants, qui auraient procédé à leur incursion depuis le village de Kekelibo, ont contourné les dispositifs de sécurité pour frapper le quartier Mbimbi.
Au-delà des pertes humaines, 19 maisons et plusieurs kiosques ont été réduits en cendres, laissant des familles dans l’angoisse, avec plusieurs cas de disparitions signalés.
Philippe Bonone, représentant de la société civile, a exprimé son indignation, déclarant : « Nous condamnons avec la dernière énergie cet acte barbare.
Il est temps que les autorités militaires et civiles changent de stratégie. » Les corps des victimes ont été déposés à la morgue de l’hôpital général d’oucha, en attendant leur inhumation.
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont également condamné cette attaque, affirmant que les terroristes tentent de se venger de la pression exercée sur eux par les forces loyalistes.
Le Lieutenant Elongo Kyondwa Marc porte-parole des opérations militaires Sokola 1 grand-nord, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes, assurant que la lutte contre les ADF reste une priorité.
Face à cette escalade de violence, le colonel Ehuta Omeonga Charles, administrateur militaire du territoire de Beni, a appelé la population à collaborer avec les FARDC et à garder son calme.
Il a souligné que les opérations militaires en cours visent à prévenir des massacres à grande échelle et a exhorté les citoyens à signaler tout mouvement suspect aux forces de l’ordre, évitant ainsi de prendre la justice en main.
Maua Grace