Marché fermé, célébration de confirmation perturbée à l’église catholique, trafic routier coupé: telle est la situation vécue le matin de ce jeudi 26 juin 2025 à Mabambi, chef-lieu du groupement Muhola, dans la chefferie de Baswagha, territoire de Lubero, au Nord-Kivu, à l’est de la RDC.
Plusieurs villages, dont Mabambi, Vusamba, Kivua et les environs, ont été affectés par les affrontements entre la coalition FARDC-UPDF et les miliciens Maï-Maï Wazalendo, retranchés sur la colline Muhola. Cette situation a provoqué des déplacements massifs de la population vers des zones supposées sécurisées.
Selon des sources locales, les forces conjointes FARDC-UPDF auraient attaqué les positions des Wazalendo vers 5h du matin. Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues jusque dans l’après-midi. Le trafic entre Butembo et Vuyinga est resté suspendu. La société civile de Vuyinga confirme que le marché et toutes les activités locales y sont restés paralysés. Ce n’est qu’aux alentours de 16h que certaines activités ont timidement repris.
Kambale Musubao Ézéchiel, acteur local de la société civile, s’interroge sur la logique d’une telle offensive contre les Wazalendo, alors que la mission conjointe FARDC-UPDF visait la traque des ADF. Il ajoute que plusieurs positions militaires sur l’axe Vuyinga–Katanga ont été abandonnées pour renforcer les lignes de combat actuelles.
La société civile alerte sur un risque élevé << les ADF pourraient profiter de ce vide sécuritaire pour mener des attaques contre les villages désertés>>.
Selon un habitant, des cas de blessés ont été signalés dans les rangs des FARDC, bien que le bilan exact reste à confirmer. Par ailleurs, une attaque similaire aurait visé les positions des Maï-Maï à Masingi, dans le groupement Manzia, toujours en chefferie de Baswagha. À ce stade, aucun bilan officiel n’est encore disponible.
Cette offensive intervient quelques jours après les publications sur Twitter du général Muhoozi Kainerugaba, chef de l’armée ougandaise, annonçant une traque ciblée contre les Wazalendo.
La rédaction