En marge de la Journée Mondiale de l’Enfant Africain, célébrée ce lundi 16 juin 2025, plusieurs structures œuvrant pour la protection de l’enfance se sont mobilisées en ville de Butembo dans la province du nord-kivu.
Le Parlement d’enfants Butembo-Lubero, le comité des élèves et l’Association Espoir de la nouvelle génération des Criminologues ont organisé une activité de sensibilisation avec les élèves de l’école primaire Yanonge, située dans le quartier Vutsundo, commune Kimemi.
Dans son exposé, le directeur de l’Association Espoir de la nouvelle génération des Criminologues, Vérité Balungu, a exhorté les enfants à éviter la délinquance et à adopter des comportements responsables pour construire un avenir meilleur. L’école Yanonge a été choisie pour cette activité car elle est souvent oubliée dans les initiatives similaires, malgré l’engagement positif de ses élèves.
Présent à l’activité, le Parlement d’enfants Butembo-Lubero a profité de l’occasion pour rappeler les devoirs de l’enfant. Son président, Katembo Ngunza Joël, a dénoncé les multiples violations des droits de l’enfant dans les zones en conflit du Nord-Kivu. Il a cité le cas des enfants déplacés et orphelins livrés à la mendicité à Butembo, faute de moyens financiers pour fréquenter l’école, une conséquence directe de la guerre de l’AFC/M23.
Selon lui, en 2024, on estimait à 32 000 le nombre d’enfants en ville, un chiffre qui aurait fortement augmenté en raison des déplacements de population liés aux conflits armés et aux massacres perpétrés par les ADF et l’AFC/M23.
Le président du Parlement d’enfants appelle le gouvernement à s’investir davantage dans la restauration de la paix afin de garantir l’avenir des enfants dans la région.
La Journée mondiale de l’Enfant Africain, célébrée chaque année le 16 juin, commémore le massacre des enfants de Soweto en 1976, en Afrique du Sud, et met en lumière les défis auxquels sont confrontés les enfants africains, notamment en matière d’éducation, de santé et de protection contre les violences.
Des initiatives telles que des conférences, des débats, des campagnes de sensibilisation et des programmes éducatifs sont organisées à cette occasion pour donner une voix aux enfants africains et mobiliser un soutien accru pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Maua Grace