Les étudiants ressortissants du territoire de Lubero tirent la sonnette d’alarme face à la dégradation continue de la situation sécuritaire dans leurs villages d’origine, notamment dans le secteur de Bapere et la chefferie des Baswagha.
Réunis dimanche 23 novembre dans les enceintes de l’Institut Technique Agricole et Vétérinaire (ITAV) à Butembo, ils ont présenté plusieurs axes d’action visant à contribuer à la restauration de la paix.
Selon Kasereka Kyavuwakera Grevisse, coordonnateur de la Coalition des étudiants ressortissants de Lubero, la première étape consiste en une série d’échanges avec l’administratrice du territoire et d’autres autorités locales pour leur faire part des préoccupations et recommandations des jeunes. La coalition insiste sur le rôle de l’État dans la protection des citoyens.
La persistance des massacres, notamment ceux attribués aux rebelles ADF, a fortement impacté la vie académique de nombreux étudiants. Plusieurs d’entre eux affirment ne plus être en mesure de poursuivre leurs études, ayant perdu des proches ou les soutiens financiers familiaux.
Plus de 100 civils ont récemment été tués en l’espace d’une semaine lors d’une série d’attaques attribuées aux ADF dans les villages des chefferies de Baswagha et dans le secteur de Bapere. Ces événements ont provoqué un déplacement massif des populations vers les centres urbains plus sécurisés.
Maua Grace