Le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni et haut responsable des forces armées, a officiellement démis de ses fonctions le colonel Abel Katungi, après que ce dernier a été inculpé par les États-Unis pour de graves violations des droits humains.
Le colonel Katungi, qui occupait un poste stratégique au sein des forces spéciales ougandaises, est accusé d’avoir supervisé ou participé à des actes de torture et d’arrestations arbitraires, principalement contre des opposants politiques et des manifestants. Ces accusations ont été prises au sérieux par Washington, qui a imposé des sanctions ciblées, notamment un gel de ses avoirs et une interdiction de voyager sur le territoire américain.
Dans un communiqué, le général Muhoozi a indiqué que le renvoi de Katungi s’inscrivait dans la volonté de préserver l’image et la crédibilité des forces armées ougandaises. Il a souligné l’importance pour les institutions de se conformer aux normes internationales en matière de respect des droits humains.
Cette décision intervient alors que Muhoozi continue de consolider sa position politique en vue de l’élection présidentielle de 2026. Pour certains analystes, ce geste est également un signal adressé aux partenaires internationaux, notamment les États-Unis, pour montrer l’engagement du régime ougandais à répondre aux critiques internationales.