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Ouganda : Le refus de libération de Kizza Besigye, un tournant inquiétant pour l’État de droit

by Zionews
Le vendredi 24 mai 2025, un tribunal de Kampala a refusé d’examiner la demande de libération sous caution de Kizza Besigye, figure emblématique de l’opposition ougandaise. Accusé de trahison – un crime passible de la peine de mort – il a été enlevé lors d’un déplacement au Kenya avant d’être transféré en détention en Ouganda.

Le vendredi 24 mai 2025, un tribunal de Kampala a refusé d’examiner la demande de libération sous caution de Kizza Besigye, figure emblématique de l’opposition ougandaise. Accusé de trahison – un crime passible de la peine de mort – il a été enlevé lors d’un déplacement au Kenya avant d’être transféré en détention en Ouganda. Cet acte grave et transfrontalier témoigne d’un glissement inquiétant vers une gouvernance autoritaire brutale et sans limites.

Kizza Besigye, ancien médecin personnel du président Yoweri Museveni, devenu l’un de ses plus farouches opposants, subit depuis plus de deux décennies une répression systématique. Ce nouvel épisode ne fait que renforcer l’image d’un régime de plus en plus intolérant à toute contestation, préférant la violence étatique au dialogue politique.

Ce refus de libération provisoire, malgré le caractère arbitraire de son enlèvement et les nombreuses irrégularités signalées dans la procédure, constitue une violation flagrante de ses droits fondamentaux. Il soulève une question fondamentale : que reste-t-il de l’indépendance judiciaire en Ouganda ? La justice devient un bras armé du pouvoir, utilisée pour intimider, neutraliser et éradiquer toute opposition crédible.

Cette situation ne peut être normalisée ni banalisée. Elle s’ajoute à une longue liste d’actes de répression : arrestations arbitraires, enlèvements d’opposants, pressions sur la société civile, et manipulations électorales. Le régime Museveni, au pouvoir depuis 1986, semble engagé dans une logique de pouvoir absolu, au mépris des principes démocratiques.

Face à cette escalade, les organisations de défense des droits de l’homme doivent intensifier leur engagement. Les Nations unies, l’Union africaine, la Cour africaine des droits de l’homme, mais aussi les États partenaires de l’Ouganda ont le devoir d’interpeller Kampala, d’exiger la libération immédiate de Kizza Besigye, et de condamner les violations flagrantes des droits humains.

Il est plus que temps de sortir du silence complice. L’histoire jugera sévèrement ceux qui, par intérêt ou indifférence, auront regardé ailleurs pendant que la démocratie ougandaise s’effondrait.

Par Graddy Oloko, Analyste politique

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