Les pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ont récemment exprimé leur soutien aux efforts déployés par l’Union africaine (UA) et la facilitation conjointe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) pour revitaliser le processus de paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Lors de la 1203e réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, les membres ont réaffirmé la pertinence de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, signé en 2013, comme cadre viable pour lutter contre l’insécurité persistante dans l’est de la RDC et la région. Ils ont appelé à sa revitalisation et ont encouragé les pays signataires à redoubler d’efforts pour mettre pleinement en œuvre leurs engagements.
Le CPS a également salué les efforts de médiation entrepris par le président angolais João Lourenço dans le cadre du processus de Luanda, visant à faciliter le dialogue entre la RDC et le Rwanda. De même, les initiatives de l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de Nairobi dirigé par l’EAC, ont été reconnues pour leur contribution à la recherche de solutions diplomatiques au conflit.
Malgré ces efforts, le Mécanisme national de suivi (MNS) de l’Accord-cadre a exprimé sa profonde préoccupation face à l’aggravation de la crise sécuritaire dans l’est de la RDC. Douze ans après la signature de l’accord, le MNS déplore l’occupation de villes telles que Goma et Bukavu par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ainsi que les violations graves des droits humains commises dans ces zones.
Face à cette situation, le MNS appelle les garants de l’accord-cadre à convoquer d’urgence une réunion quadripartite impliquant la SADC, la CIRGL, l’EAC et la CEEAC, afin d’évaluer le respect des engagements et d’envisager des sanctions contre les contrevenants. Il recommande également à la MONUSCO d’utiliser sa Brigade d’intervention (FIB) si les groupes armés refusent de se retirer du sol congolais.
La revitalisation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba est donc perçue comme une étape cruciale pour restaurer la paix et la stabilité dans l’est de la RDC. Les efforts conjoints de l’UA, de la SADC et de l’EAC, ainsi que l’engagement renouvelé des pays signataires, sont essentiels pour surmonter les défis persistants et mettre fin aux souffrances des populations affectées par le conflit.
LA REDACTION