L’Association des Personnes Vivant avec Handicap International (PVHI), par la voix de son président international Hervé Ndaywel Bwamanda, a exprimé sa profonde indignation face à ce qu’elle qualifie de « silence incompréhensible » du ministère en charge des Personnes Vivant avec Handicap.
Ce communiqué intervient alors qu’un de leurs membres, Prince Mundenga, ancien député honoraire de 2018 et figure connue du plaidoyer pour les droits des personnes handicapées, se trouve aujourd’hui en situation d’exil forcé pour échapper à ce que l’organisation décrit comme un « complot orchestré » contre lui.
Selon le communiqué signé par Hervé Ndaywel Bwamanda, le cas de Prince Mundenga illustre une réalité douloureuse : celle de la vulnérabilité persistante des personnes vivant avec handicap en RDC, malgré la création d’un ministère censé les défendre.
« Notre camarade, en situation de handicap et visiblement menacé, a été contraint à l’exil pour sauver sa vie. Il se retrouve aujourd’hui dans une extrême précarité, sans protection ni soutien institutionnel », déplore le président de l’association.
La déclaration souligne que la PVHI fut l’un des acteurs majeurs du plaidoyer ayant conduit à la création du ministère des Personnes Vivant avec Handicap, une institution censée être la voix et le bouclier des personnes en situation de vulnérabilité.
Mais aujourd’hui, l’association s’interroge : « Quel est le rôle réel de ce ministère, s’il demeure silencieux face à la détresse de ceux qu’il est censé défendre ? »
Face à la gravité de la situation, la PVHI lance un appel pressant aux autorités congolaises, aux organisations humanitaires et aux structures de défense des droits humains pour une intervention immédiate en faveur de Prince Mundenga.
L’association plaide pour que des mesures de protection soient prises afin de garantir sa sécurité, sa dignité et son droit à la vie. « La solidarité ne doit pas être un simple slogan, mais un engagement concret », conclut le communiqué.
Prince Mundenga, député honoraire de la législature 2018, est reconnu pour ses prises de position courageuses en faveur de l’inclusion sociale et de la protection des personnes vivant avec handicap.
Durant son mandat, il s’était illustré par son combat pour une meilleure représentativité politique des personnes handicapées et pour des politiques publiques inclusives.
Aujourd’hui, son sort rappelle les difficultés persistantes rencontrées par de nombreux militants handicapés dans un contexte marqué par la stigmatisation, la pauvreté et parfois, des menaces directes à leur sécurité.
Malgré l’émotion suscitée par ce communiqué, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté du ministère des Personnes Vivant avec Handicap au moment de la publication de cet article.
Une attitude que plusieurs observateurs jugent préoccupante, car elle risque de miner la confiance entre la base associative et l’institution étatique. Pour beaucoup, cette affaire met en lumière la nécessité d’un renforcement institutionnel et éthique du ministère afin qu’il remplisse effectivement son mandat de défense et de soutien aux citoyens handicapés du pays.
Pour Zionnews-tv.net / Jason Kabera