À Kananga, particulièrement sur l’avenue Luiza dans la commune de Ndesha, un phénomène préoccupant prend de l’ampleur en période de vacances scolaires.
Plusieurs jeunes filles, encore élèves, sont observées dans des coins réputés de la ville, surnommés par la population “campus des spécialistes en matières de sexe”. Dans ces zones, ces adolescentes s’adonnent à la prostitution pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.
Ces actes, souvent commis en dehors de toute surveillance parentale et en l’absence de moyens économiques, traduisent une détresse sociale profonde. Les jeunes filles concernées, faute d’encadrement adéquat, sont exposées à de graves risques physiques, psychologiques et sanitaires, en plus d’un abandon scolaire probable.
À partir de 20 heures, l’avenue Luiza devient pratiquement impraticable pour les passants, en particulier les hommes. Certains se plaignent de comportements agressifs et de menaces proférées par des vendeuses de sexe opérant dans ce secteur devenu une zone de non-droit.
Face à cette situation, les autorités compétentes sont vivement appelées à intervenir de manière urgente et coordonnée. Il est nécessaire de mettre en œuvre des solutions palliatives, incluant l’accompagnement psychosocial de ces jeunes filles, des campagnes de sensibilisation, des programmes de réinsertion, ainsi qu’un renforcement des mesures de sécurité dans les quartiers concernés.
Les parents, pour leur part, sont exhortés à assumer pleinement leur rôle éducatif et à veiller étroitement sur leurs enfants, particulièrement durant les périodes de congés scolaires, afin de prévenir leur dérive vers des pratiques aussi dangereuses qu’illégales.
La multiplication des cas de prostitution juvénile sur l’avenue Luiza interpelle toutes les parties prenantes : autorités, parents, société civile et établissements éducatifs. Il y va non seulement de la protection de l’enfance, mais aussi de la stabilité sociale et morale de la ville de Kananga. Une réponse rapide et structurée est indispensable pour sauver ces jeunes filles et leur redonner une chance d’avenir.
Nestor Ilo