La résolution adoptée ce vendredi 21 février 2025 par le Conseil de sécurité des Nations unies marque un tournant majeur dans la crise sécuritaire qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
En exigeant le retrait immédiat et sans conditions des troupes rwandaises du territoire congolais et l’arrêt du soutien au M23, cette décision place la coalition AFC/M23-Rwanda dans une position délicate.
L’adoption à l’unanimité de cette résolution par les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU, y compris les grandes puissances comme les États-Unis, la Chine et la Russie, traduit une prise de conscience internationale de la responsabilité du Rwanda dans l’agression contre la RDC.
Jusqu’ici, Kigali bénéficiait d’un certain soutien discret de la part de certains partenaires occidentaux, notamment en raison de son rôle stratégique dans la région des Grands Lacs et de sa coopération militaire en Afrique. Mais avec cette condamnation formelle, le Rwanda pourrait faire face à des sanctions diplomatiques, économiques et militaires s’il persiste dans son soutien au M23.
Kagame se retrouve ainsi dans une position délicate :
•Soit il accepte de reculer, en désengageant officiellement ses troupes et en coupant son appui au M23 pour préserver ses relations internationales.
•Soit il défie ouvertement la communauté internationale, risquant ainsi des sanctions accrues et une détérioration de ses relations avec des partenaires clés.
Le combat pour la souveraineté de la RDC ne fait que commencer.