Des affrontements meurtriers ont éclaté la semaine dernière à Nyabiondo, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), entre les milices Wazalendo et les rebelles du M23. Selon un communiqué publié lundi par Médecins Sans Frontières (MSF), ces combats ont fait plusieurs victimes civiles et ont gravement perturbé les opérations humanitaires dans la région.
D’après MSF, le centre de santé local, soutenu par l’organisation, a été atteint à plusieurs reprises par des balles perdues lors des échanges de tirs. Heureusement, aucun membre du personnel médical ni patient n’a été blessé à l’intérieur de la structure.
Cependant, six blessés par balle ont été pris en charge sur place. Deux d’entre eux ont succombé à leurs blessures, dont un faute de pouvoir être évacué vers l’hôpital de Masisi à cause des affrontements qui bloquaient les routes. Les quatre autres blessés ont finalement pu être transférés le lendemain, une fois les combats temporairement apaisés.
Face à cette situation dramatique, MSF a lancé un appel pressant à toutes les parties impliquées dans le conflit pour respecter le droit humanitaire international.
L’organisation insiste sur la nécessité absolue de protéger les civils, le personnel médical, les patients et les structures de santé, qui ne doivent jamais être pris pour cibles ni empêchés d’exercer leurs missions vitales.
Ces nouveaux affrontements illustrent une fois de plus la dégradation inquiétante de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, où les populations civiles continuent de payer le prix fort des tensions entre groupes armés.
Alors que les combats se multiplient, l’accès humanitaire devient de plus en plus restreint, rendant l’assistance médicale et les secours d’urgence presque impossibles à assurer dans certaines zones isolées.
Médecins Sans Frontières, présent depuis des années dans la région, réaffirme sa neutralité et son engagement à soigner toutes les victimes, sans distinction, et demande que les couloirs humanitaires soient immédiatement rouverts pour permettre l’évacuation rapide des blessés et la reprise des soins essentiels.
LA REDACTION