Le report de la signature du contrat entre les États-Unis et la République démocratique du Congo continue de faire débat parmi les acteurs politiques congolais.
Didier Okito Lutundula, homme politique influent et cadre de l’Union sacrée, y voit une manœuvre dilatoire orchestrée par Washington, exprimant son scepticisme quant à leur véritable engagement envers la RDC.
Après avoir lu une déclaration du ministre des Affaires étrangères, Olivier Ndungire, sur les réseaux sociaux affirmant qu’aucun accord ne sera signé entre le Rwanda et la RDC ce dimanche 15 juin 2025, Okito, qui connaît le mode opératoire des Rwandais pour avoir grandi avec eux, estime que les États-Unis cherchent à distraire les Congolais.
Selon lui, la RDC ne devrait pas accorder une confiance aveugle aux États-Unis, soulignant que les intérêts américains ne favoriseront jamais les Congolais plus que les Rwandais. Il met en avant la complexité des équilibres géopolitiques, insistant sur la nécessité pour la RDC de faire preuve de prudence dans ses relations diplomatiques et économiques avec les grandes puissances.
Face à la crise que traverse le pays, Didier Okito Lutundula préconise une solution interne, plutôt qu’une dépendance excessive aux partenaires étrangers. Il estime qu’un dialogue national inclusif permettrait de mieux gérer les tensions politiques et économiques, tout en consolidant les intérêts nationaux sans subir les influences extérieures.
La position d’Okito met en lumière la nécessité pour la RDC de repenser sa diplomatie économique et ses alliances internationales. Le report de la signature du contrat avec les États-Unis pourrait être interprété comme un test de résilience pour le pays, qui doit renforcer son autonomie tout en continuant à négocier avec prudence.
Cette déclaration relance le débat sur la place de la RDC dans l’échiquier diplomatique mondial et sur la meilleure stratégie à adopter face aux grandes puissances.
La rédaction
