Une nouvelle tempête politique souffle sur l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo.
Au cœur de cette agitation : une pétition déposée contre le bureau dirigé par Vital Kamerhe, actuel président de cette institution.
Ce geste, qui intervient à quelques jours de la rentrée parlementaire, relance les tensions au sein de la majorité présidentielle et soulève des interrogations sur la stabilité de l’Union sacrée.
La pétition, dont les signataires restent en partie non révélés, conteste la gestion du bureau actuel et pointe du doigt un certain nombre d’irrégularités administratives et politiques.
Toutefois, plusieurs analystes estiment que cette initiative est davantage motivée par des calculs politiques que par de véritables préoccupations institutionnelles.
Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale est clair : toute pétition doit être examinée par une commission spéciale et temporaire, composée d’un délégué par groupe parlementaire et d’un député non inscrit.
Cette commission est chargée d’auditionner les parties concernées et de remettre un rapport dans un délai strict, après quoi la plénière débat sans interruption jusqu’au vote.
Cela signifie que la pétition pourrait rapidement aboutir à une déstabilisation du bureau, si un consensus se forme autour de sa légitimité.
Cependant, au lieu de focaliser l’attention sur des questions de pouvoir interne, certains citoyens et acteurs politiques critiquent la classe politique pour sa déconnexion des priorités nationales, notamment la crise sécuritaire persistante à l’Est du pays.
Pour eux, les députés devraient d’abord s’unir autour d’une réponse forte face à l’agression étrangère et aux souffrances de millions de Congolais déplacés, plutôt que de s’enliser dans des luttes de positionnement.
Dans ce contexte, la pétition contre Vital Kamerhe apparaît comme un test de maturité politique pour l’Union sacrée et l’ensemble de l’Assemblée nationale.
Le pays a besoin d’un leadership responsable, focalisé sur les urgences nationales, et non de querelles partisanes qui affaiblissent les institutions.
LA RÉDACTION