Alors que les relations diplomatiques se détérioraient encore plus entre les deux pays, l’Angola qui joue au médiateur semble focaliser à rétablir le courant entre ces deux camps.
À Luanda, où se tenait le 5e conseil ministériel dans le cadre du processus de paix, Thérèse Kayikwambwa, ministre d’État chargée des affaires étrangères, dirigeait la délégation congolaise, le samedi 12 octobre 2024.
Cette réunion a de prime abord connu une analyse par les deux parties de l’avancement de la situation depuis la dernière réunion du 14 septembre. Il ont passé en revue l’ensemble des mécanisme déjà mis en œuvre pour tenter de calmer les tensions. C’est entre autres le cessez-le-feu, la neutralisation de FDLR et le mécanisme de vérification ad hoc.
Ceci dit, le Rwanda a réitéré son soutien au plan harmonisé pour la neutralisation du FDLR conformément à un rapport d’expert qui a été présenté lors de la dernière réunion ministérielle, à en croire le compte rendu de cette rencontre.
Ceux-ci ont évoqué, sans s’y attarder, l’accord de paix proposé par le facilitateur qui reste en suspens. Les deux parties ont indiqué de continuer à y travailler sans donner des détails significatifs quant à ce.
Notons que sur les lignes de front, un calme se remarque depuis l’appel au cessez-le-feu décrété par les États-Unis. Les prochains mois pourraient donc se révéler décisifs dans la gestion de cette crise. Pour l’instant, il est difficile de dire avec précision si oui ou non ce processus va rétablir le calme, mais la courbe des tensions semble baisser d’un cran.
Plusieurs sont ceux qui remettent en cause la volonté de Kigali à apporter la paix dans la région. Pour eux, le FDLR ne serait qu’une simple couverture pour justifier sa présence sur le sol congolais.
Jospin Chishugi