Il y a des anniversaires qui se célèbrent avec des bougies, d’autres avec des bilans. Ce mercredi 10 septembre, c’est avec un micro en main et une sincérité dans la voix que le professeur Dr Cédric Tshibangu, Directeur Général de l’Institut National du Bâtiment et des Travaux Publics (INBTP), a choisi de souffler sa première bougie à la tête de cette vénérable institution.
Et quel bilan ! Coloré, dense, ambitieux. Pas de grands discours creux, mais une visite guidée une promenade à travers les métamorphoses de l’INBTP version Tshibangu.
Des briques et des idées
À son arrivée, le décor était loin d’être flatteur : infrastructures fatiguées, moral en chantier, administration à bout de souffle et étudiants à la patience érodée. Aujourd’hui, les murs ont retrouvé leur dignité.
Des bâtiments flambant neufs ont vu le jour, les résidences étudiantes ont repris des couleurs, des restaurants universitaires sortent de terre, et les amphithéâtres, naguère clairsemés, résonnent à nouveau de savoir.
« Aujourd’hui, nos étudiants n’auront plus jamais la crainte au ventre lorsqu’il s’agira de bâtir un pont d’intérêt nationa », a lancé fièrement le professeur, entre deux éclats d’applaudissements
Des défis encore suspendus, mais pas ignorés
Bien sûr, tout n’est pas rose béton. Le DG n’a pas sorti la trompette du triomphalisme. Il sait, comme tout bon bâtisseur, que les fondations ne suffisent pas : il faut tenir la durée. Et les défis restent à la hauteur des ambitions : amélioration du statut du personnel, transformation digitale, partenariats internationaux, soutien renforcé à la recherche…
Mais il avance, pas à pas. Une preuve ? Quarante étudiants sont actuellement engagés dans des études doctorales, un chiffre inespéré il y a encore quelques années. L’INBTP est en train de changer de peau, mais garde son âme.
Un an, déjà… et ce n’est qu’un début
L’histoire retiendra peut-être que le véritable chantier n’était pas celui des briques, mais celui des esprits. Que dans un monde académique parfois rongé par la routine, un professeur a cru qu’on pouvait, encore, éveiller l’excellence.
Et si l’on devait résumer cette première année de gestion en un mot, ce ne serait pas « miracle », mais méthode.
Nestor Fuluma.