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Jean-Claude Katende, président de l’Association Africaine de Droit de l’Homme, a exprimé sa satisfaction quant à la diplomatie secrète menée par l’émir du Qatar, qui a permis la rencontre entre les présidents Paul Kagame du Rwanda et Félix Tshisekedi de la République Démocratique du Congo.
Il a également félicité les deux chefs d’État pour avoir accepté de se rencontrer, malgré leurs divergences et rancœurs.
Selon Katende, cette rencontre historique nous enseigne plusieurs leçons et permet plusieurs interprétations :
1. La volonté de paix est essentielle : Lorsque les dirigeants sont réellement engagés en faveur de la paix, ils peuvent se regarder en face et entamer un dialogue constructif.
2. L’efficacité de la diplomatie secrète : Contrairement à la diplomatie tapageuse souvent pratiquée par certains acteurs africains et occidentaux, la discrétion et la négociation en coulisses peuvent aboutir à des résultats concrets.
3. La confirmation du rôle du Rwanda dans le conflit : L’engagement du président Kagame à un cessez-le-feu immédiat et sans condition démontre que les troupes rwandaises sont bel et bien présentes en RDC et qu’il exerce un contrôle sur le M23 et l’AFC.
4. L’hypocrisie des organisations régionales exposée : La résolution de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), qui avait ignoré la revendication du président Tshisekedi de dialoguer directement avec son homologue rwandais, se trouve justifiée. La présence de Paul Kagame à Doha confirme que ces organisations n’étaient pas sincères dans leur approche.
5. Prudence face à Kagame : Avec le président rwandais, les revirements sont toujours possibles. Il ne faut donc pas crier victoire trop vite, mais continuer à travailler sur tous les fronts pour garantir une paix durable.
6. Une opposition congolaise silencieuse et confuse : L’opposition congolaise, habituellement prompte à réagir, n’a pas salué cette avancée diplomatique. Pourtant, elle avait rapidement félicité le président angolais pour avoir initié un dialogue entre le M23/AFC et Kinshasa. Ce silence interroge sur la sincérité de ses engagements pour la paix.
7. Privilégier la raison à la passion : Katende insiste sur l’importance d’éviter les analyses et prises de position passionnelles lorsque l’on veut réellement œuvrer pour le bien de son pays.
En conclusion, Jean-Claude Katende appelle à poursuivre les efforts diplomatiques et à rester vigilant quant aux prochaines étapes du processus de paix. Il termine son message par une prière : “Que Dieu bénisse le Congo !”.
