Le ministre congolais de Com.Extérieur, Julien Paluku Kahongya, a mis en garde contre les limites d’une diplomatie non appuyée par une défense nationale solide. Selon lui, la signature d’accords et d’alliances ne saurait garantir la sécurité de la République Démocratique du Congo si le pays ne renforce pas ses capacités militaires et policières.
“Sans une défense forte, nos accords resteront fragiles”
Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, le ministre a insisté sur la nécessité d’un système de défense robuste pour protéger la souveraineté nationale.
« La signature d’accords et d’alliances n’est pas suffisante si le pays ne renforce pas son système de défense, incluant les forces armées et la police », a affirmé Julien Paluku.
« Tant que cette faiblesse persiste, les nations voisines continueront de profiter de la situation, menant à des agressions. »
Ses propos interviennent dans un contexte de tensions persistantes à l’Est du pays, où les forces armées congolaises font face à des groupes rebelles soutenus, selon Kinshasa, par certains pays voisins.
Les richesses nationales au cœur des convoitises
Julien Paluku a également rappelé que la richesse minière du territoire congolais constitue une source permanente de convoitise.
« Nos ressources naturelles attirent les appétits étrangers, et tant que nous n’aurons pas la capacité de les protéger, le pays continuera à subir agressions et instabilité, peut-être pendant des générations », a-t-il averti.
Cette mise en garde fait écho aux préoccupations de plusieurs observateurs qui estiment que la sécurité économique et la souveraineté nationale dépendent directement du renforcement des institutions militaires.
Vers une approche combinée : diplomatie et puissance nationale
Pour le ministre, la diplomatie doit s’accompagner d’une force dissuasive crédible.
Il plaide pour une réforme profonde des forces armées (FARDC) et de la Police nationale congolaise, ainsi qu’un investissement massif dans la formation, l’équipement et la coordination stratégique.
Cette approche, selon lui, permettrait à la RDC de défendre ses frontières et ses intérêts, tout en consolidant sa position au sein des alliances régionales et internationales.
Un discours salué pour sa lucidité
Plusieurs analystes politiques saluent un discours franc et pragmatique, estimant que la RDC ne pourra bâtir une paix durable sans assise sécuritaire solide.
Dans un contexte marqué par les négociations de Doha et le renforcement des alliances diplomatiques, l’appel de Julien Paluku apparaît comme un rappel stratégique : la paix se négocie, mais elle se défend aussi.
Rédaction : Zion News TV