La société civile congolaise tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme face à la détérioration continue de la situation sécuritaire, politique et sociale en République Démocratique du Congo.
Dans un communiqué publié ce mardi à Kinshasa, plusieurs acteurs dénoncent l’inaction du gouvernement face à l’effondrement politique, économique et humanitaire qui plonge des millions de Congolais dans la pauvreté et l’insalubrité.
Les signataires pointent du doigt l’incapacité du régime à assurer la protection du territoire national, alors que les violences persistent dans l’Est du pays, notamment au Kivu et en Ituri, où les populations subissent de graves violations des droits humains.
Ils accusent également le pouvoir en place d’entretenir, à travers le tribalisme, le népotisme et le clientélisme, un climat de division qui menace l’unité nationale. Selon eux, la mauvaise gouvernance, les détournements de fonds publics et les rivalités politiques ont nourri une crise de confiance profonde entre les institutions et la population.
Pendant que certaines élites vivent dans le luxe, la majorité des Congolais s’enfonce dans une misère croissante, conséquence d’un système qui privilégie les intérêts personnels au détriment du bien commun.
Face à cette situation jugée alarmante, les signataires parmi lesquels Bienvenu Matumo, Patricia Temuni, Jean-Jacques Lumumba et Palmer Kabeya appellent à la tenue urgente d’assises nationales pour restaurer la paix, la dignité et la cohésion du peuple congolais.
Ils invitent l’ensemble des forces vives de la Nation à s’unir dans un élan républicain afin de préserver les acquis de Sun City et de la Constitution de 2006.
« Pour le Congo, quittons la surenchère et discutons », insistent-ils, appelant à un dialogue sincère pour tracer ensemble une voie de sortie durable à la crise actuelle.
Arsene Kavyavu