Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, a interdit aux médias congolais d’accorder leurs espaces au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique dirigée par l’ancien président Joseph Kabila.
Cette décision fait suite à la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les activités du PPRD, accusé de complicité avec des groupes armés soutenus par le Rwanda, pays considéré comme agresseur de la RDC.
Le gouvernement reproche à Joseph Kabila et à plusieurs cadres de son parti notamment Aubin Minaku et Emmanuel Ramazani Shadary d’entretenir des liens directs avec l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire allié au M23, qui mène des offensives meurtrières dans l’Est du pays. Des interdictions de sortie du territoire ont été imposées à certains membres influents du parti, et une série d’auditions judiciaires a été lancée à Kinshasa.
Face à ces accusations jugées graves, les autorités justifient l’interdiction médiatique comme une mesure de sécurité nationale. Mais pour le PPRD et le Front Commun pour le Congo (FCC), cette décision est une dérive autoritaire visant à museler l’opposition. Le parti dénonce une chasse aux sorcières politique et une violation flagrante de la liberté d’expression et du pluralisme démocratique.
La Rédaction
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