Le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) en RDC exhorte la prudence à l’attention des magistrats qui sont toujours présents dans les zones conquises par le M23 et l’Alliance des Forces Congolaises (AFC).
Recommandation émise ce mercredi 19 mars 2025 par le secrétaire permanent et porte-parole du CSM, Télésphore Nduba Kilima, lors d’une rencontre avec des magistrats venus des zones sous contrôle rebelle.
M. Nduba Kilima a averti les magistrats en ces termes : « Nul ne peut servir deux maîtres à la fois. » Ce message souligne la délicatesse de la situation pour ces magistrats, qui se retrouvent dans une position difficile, devant choisir entre leur fonction judiciaire et la réalité politique et militaire sur le terrain.
Selon le CSM, 156 magistrats ont déjà quitté les zones occupées et sont actuellement à Kinshasa, tandis que 55 se trouvent à Bujumbura, au Burundi. Environ 300 autres magistrats se sont exilés dans différents pays pour fuir les zones de conflit. Cependant, malgré ces départs, certains magistrats ont fait le choix de rester dans leurs zones d’affectation, désormais sous contrôle des forces rebelles.
Le CSM continue de suivre de près la situation pour assurer la sécurité et le bon fonctionnement de la justice en République Démocratique du Congo.
Ce rappel à la prudence intervient dans un contexte où la gestion de l’État de droit et de la justice en zones occupées pose de nombreuses questions, notamment sur l’indépendance de la magistrature face à l’influence des forces rebelles.
Arsene Kavyavu