RDC-Lubero & Beni : La population dénonce le silence des élus face aux massacres persistants

Dans les territoires de Beni et Lubero, dans la province du Nord-Kivu, le climat d’insécurité continue de semer la mort et la désolation.

Face aux tueries régulières attribuées aux rebelles ADF (Forces Démocratiques Alliées), les habitants expriment une profonde indignation.

Leur colère se tourne désormais vers ceux qu’ils ont eux-mêmes portés au pouvoir.

Les noms sont clairs : Julien Paluku Kahongya, Mwindo Nzangi, Antipas Mbusa Nyamwisi, et Bindule Mitondeke.

Tous originaires de la région, élus et nommés à de hautes fonctions, mais accusés de “passivité complice” par une frange croissante de la population locale.

Des élus invisibles sur le terrain

Selon plusieurs témoignages recueillis à Oïcha, Eringeti, Mbau et Butembo, les populations estiment que depuis leur élection et nomination, ces figures politiques n’ont apporté aucune solution concrète à la crise sécuritaire.

« On ne les voit qu’en période de campagne », déplore un chef local de Beni. « Une fois élus, ils disparaissent, alors que les enfants meurent chaque nuit. »

Complicité ou impuissance ?

Cette absence d’action a fait naître *une suspicion légitime : ces dirigeants sont-ils réellement impuissants face aux massacres, ou leur silence témoigne-t-il d’une complicité indirecte ?

Plusieurs habitants posent la question ouvertement, interpellant l’État congolais sur la responsabilité morale et politique de ses représentants.

Une situation qui dure depuis plus d’une décennie

Les massacres attribués aux ADF ne datent pas d’hier. Pourtant, malgré les états de siège successifs, les opérations militaires répétées et les promesses politiques, la situation reste tragiquement inchangée.

Pire, certains affirment que le phénomène prend même de l’ampleur, sans que les élus du Nord-Kivu ne haussent réellement le ton au niveau national.

Un appel à la justice et à la redevabilité

À travers marches, messages sur les réseaux sociaux et lettres ouvertes, la jeunesse et les leaders religieux de Beni-Lubero appellent à un audit politique : « Qu’ont-ils fait ? Qu’ont-ils dit ? Qui protègent-ils réellement ? »

La population exige plus qu’une présence symbolique. Elle veut des actes : pression politique, dénonciation claire à l’Assemblée nationale, plaidoyer international, interventions humanitaires.

LA REDACTION

 

Related posts

Tension maximale : Israël annonce des frappes au Liban et ordonne des évacuations

RDC–Égypte : Le Vice-Premier ministre Guy KABOMBO participe au Salon égyptien de la Défense 2025 au Caire

Urgent – Sud-Kivu : La circulation coupée sur la route Bukavu–Kavumu après de fortes détonations à Amsara