Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) tire la sonnette d’alarme face à l’augmentation du nombre de déplacés internes en République Démocratique du Congo.
Selon un rapport publié récemment, plus de 1,6 million de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers depuis le début de l’année 2025, portant le total à environ 5,28 millions de déplacés internes dans le pays. Les femmes représentent 51 % de cette population vulnérable.
OCHA précise que 68 % de ces déplacements sont liés aux attaques et aux affrontements armés, principalement dans les provinces du Sud-Kivu (33 %), du Nord-Kivu (30 %) et de l’Ituri (23 %). Dans ces mêmes provinces, 99 % des retours enregistrés au cours de l’année ont également été observés.
La tendance reste préoccupante. La poursuite des combats, notamment entre les rebelles de l’AFC/M23, les wazalendo et les forces gouvernementales, risque d’alourdir encore le bilan humanitaire.
Ce lundi 22 septembre, une situation précaire est signalée au Nord-Kivu, où des déplacés ayant fui les affrontements dans le groupement Bashali Mokoto (territoire de Masisi) sont cantonnés depuis le 14 septembre à Mutongo et Manyema, dans le groupement Ihana (territoire de Walikale). Aucune assistance humanitaire n’a encore été apportée à ces familles vulnérables.
Arsene Kavyavu