Dans une déclaration percutante, Prince Epenge, porte-parole de LAMUKA et président du mouvement ADD Congo, critique vivement la tournure que prennent les procès impliquant l’ancien président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila.
Selon lui, ces procès auraient pu être un moment fort pour rappeler que nul n’est au-dessus de la loi et que la République reste une institution supérieure aux individus.
« Compte tenu de la gravité des faits reprochés et du contexte chaotique que traverse notre pays, ces procès auraient dû être hautement pédagogiques », affirme-t-il.
Ils devaient, selon lui, envoyer un message clair à ceux qui dirigent aujourd’hui et à ceux qui aspirent au pouvoir demain.
Mais au lieu de cela, regrette Prince Epenge, “les avocats de la République ont transformé cette opportunité historique en un véritable cirque judiciaire.”
Il dénonce une ambiance de plaidoiries plus proche d’un sketch humoristique que d’un procès d’État, évoquant même une scène digne du “Jamel Comedy Club”.
La partie civile est accusée par Prince Epenge , de s’être embourbée dans un jargon juridique confus et subjectif, trahissant par là l’objectif fondamental du procès ” affirmer la primauté du droit et la rigueur des institutions”.
Pour le président d’ADD Congo, ce manque de sérieux donne lieu au sensationnalisme, exposant davantage la République au lieu de la défendre.
Il appelle dès lors à un retour à l’intégrité, à la cohésion et à la rigueur, pour que la justice congolaise cesse d’être un théâtre, et redevienne un pilier de l’État de droit.
Prince Epenge en appelle à un sursaut républicain « La République est éternelle. Elle mérite mieux que des shows judiciaires. ».
Arsene Kavyavu