Plusieurs structures de santé confessionnelles en République démocratique du Congo, notamment le Centre hospitalier Monkole à Kinshasa, ont récemment suspendu leur participation au programme gouvernemental de gratuité de la maternité. Cette décision est motivée par des retards persistants dans les remboursements étatiques et un manque de prise en charge financière adéquate.
Le Centre hospitalier Monkole, reconnu pour ses services de qualité en santé maternelle, a été parmi les premiers établissements privés à signer la convention de gratuité de la maternité. Cependant, face à des remboursements tardifs et à des baisses significatives de revenus, l‘hôpital a choisi de se désengager du programme. Un médecin directeur a exprimé sa frustration en déclarant : « Nous avons accepté 30pour toutes les 4 consultations prénatales là où on gagnait plus de 80. Aujourd’hui, plusieurs de nos dossiers sont payés en retard et certains sont déclassés sans aucune justification » .
Cette situation n’est pas isolée. Dans la province du Kongo-Central, des structures de santé appliquant la gratuité de la maternité se retrouvent en difficulté, certaines pharmacies hospitalières étant tombées en faillite. Des patientes ont rapporté avoir dû acheter elles-mêmes des kits d’accouchement en raison de l’absence de ravitaillement.
Le programme de gratuité de la maternité, lancé en septembre 2023, visait à réduire la mortalité maternelle et néonatale en RDC. Malgré son ambition, des défis tels que le sous-financement et des problèmes de gestion entravent sa mise en œuvre efficace .
Face à ces défis, il est crucial que le gouvernement évalue et ajuste le programme pour garantir sa viabilité et assurer des soins de qualité aux femmes enceintes et aux nouveau-nés à travers le pays.
LA REDACTION