L’activiste Jean Claude Katende rejette fermement l’idée selon laquelle les minerais de la République Démocratique du Congo (RDC) devraient servir de monnaie d’échange pour bénéficier d’un appui militaire des États-Unis.
Selon lui, avec ou sans les minerais congolais, Washington a une obligation morale d’aider à mettre fin à la guerre à l’Est du pays.
Il rappelle que ce sont justement les États-Unis qui, dans un passé pas si lointain, ont soutenu militairement le Rwanda, facilitant ainsi son intervention en RDC et sa mainmise sur les minerais stratégiques. Une réalité souvent tue par les autorités congolaises, par crainte de froisser la première puissance mondiale.
Katende voit dans le retrait de l’AFC/M23 de Walikale – une zone où opère Alphamin, une entreprise aux capitaux américains – une illustration claire de l’influence directe que peuvent exercer les États-Unis sur le terrain. À ses yeux, seuls les Américains sont en mesure d’imposer un cessez-le-feu au Rwanda et à ses alliés du M23.
Mais loin de jouer un rôle désintéressé, les États-Unis pourraient profiter de cette guerre et de l’occupation des territoires congolais par des forces étrangères pour négocier un accord minerais-sécurité à leur avantage, à bas prix. En d’autres termes, tant qu’un tel accord ne sera pas conclu, le Rwanda et l’AFC/M23 continueront à bénéficier du statu quo dans les territoires occupés
La Rédaction