L’influenceuse congolaise Denise Mukendi, connue sous le pseudonyme de Denise Dusauchoy, s’est retrouvée au centre d’une controverse majeure en République démocratique du Congo (RDC) suite à des déclarations explosives impliquant de hautes personnalités politiques.
Denise Dusauchoy a affirmé détenir des vidéos compromettantes impliquant le président Félix Tshisekedi, filmées au Canada et à Kinshasa, dans lesquelles il serait engagé dans des relations intimes avec une femme mariée. Elle aurait menacé de publier ces vidéos si elle ne recevait pas une somme de 10 millions de dollars.
Par ailleurs, elle aurait également demandé le même montant à Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et actuel leader de la coalition rebelle Alliance Fleuve Congo (AFC), en échange de ses services auprès du chef de l’AFC/M23.
Denise Dusauchoy aurait également déclaré posséder plus de 56 vidéos d’elle nue, affirmant que le pouvoir en place pouvait continuer à les publier, car elle n’avait pas honte de son corps.
Une condamnation judiciaire antérieure
En décembre 2024, Denise Dusauchoy a été condamnée à trois ans de prison ferme par le tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema pour faux bruits, injures publiques et faux en écriture. Cette condamnation faisait suite à des déclarations dans lesquelles elle affirmait avoir été la commanditaire du viol présumé de Jacky Ndala, ancien coordonnateur de la Ligue des jeunes du parti politique Ensemble pour la République, lors de son incarcération en 2022. Ces accusations avaient suscité un tollé et relancé le débat sur les méthodes employées dans certains services de sécurité.
Réactions et implications
Les déclarations de Denise Dusauchoy ont provoqué des réactions mitigées au sein de l’opinion publique congolaise. Certains y voient une tentative de chantage et de déstabilisation politique, tandis que d’autres estiment qu’elles soulignent des problèmes plus profonds au sein du système politique et judiciaire du pays.
L’affaire soulève également des questions sur la protection de la vie privée, l’utilisation des médias sociaux pour diffuser des informations sensibles et le rôle des influenceurs dans le paysage politique congolais.
L’affaire Denise Dusauchoy met en lumière les tensions politiques et sociales en RDC, ainsi que les défis liés à la régulation des contenus diffusés sur les plateformes numériques. Alors que les autorités poursuivent leurs investigations, cette affaire continue de captiver l’attention du public et pourrait avoir des répercussions durables sur la scène politique congolaise.
La rédaction