La récente intervention médiatique de l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, a suscité une forte réaction au sein de la classe politique du Kasaï Central.
Cette prise de parole, perçue comme une tentative de retour sur la scène politique nationale, a particulièrement préoccupé plusieurs analystes et acteurs politiques de la région.
Parmi les voix critiques, celle de Monsieur Ben Kadima Ntumba, ancien candidat malheureux aux élections provinciales, s’est distinguée. Au micro de notre reporter, mardi 27 mai 2025, il a fermement condamné la sortie publique de l’ancien chef de l’État, affirmant que Joseph Kabila « n’a aucune leçon à donner au régime actuel de Félix Tshisekedi ». Selon M. Kadima, le bilan du régime Kabila ne justifie pas une posture de donneur de leçons dans le contexte politique actuel. Il a appelé à une autocritique sincère de la part de l’ancien président et à un soutien constructif envers la gouvernance en place, dans l’intérêt supérieur du pays.
Cette réaction illustre la sensibilité persistante autour du rôle politique de Joseph Kabila, notamment dans les provinces historiquement critiques à son égard.
Par ailleurs, Ben Kadima Ntumba est également intervenu pour défendre le ministre de la Justice, Constant Mutamba, accusé de détournement de fonds. Dans un climat politique tendu marqué par ces accusations, M. Kadima a dénoncé une « campagne de déstabilisation orchestrée par certains poids lourds de la politique » visant à nuire à la réputation du jeune ministre. Il a souligné que ces attaques sont motivées par des intérêts politiques personnels, plutôt que par une recherche de vérité.
Selon lui, Constant Mutamba aurait dû rester silencieux face aux menaces, bien que cette réaction soit compréhensible au regard de la diffamation subie. Il a appelé à la retenue et à la responsabilité dans les débats publics, soulignant ainsi la nécessité d’un dialogue apaisé. Cette prise de position constitue un soutien clair à l’actuel ministre et reflète les clivages générationnels toujours présents dans la politique congolaise.
Nestor Ilo