Une augmentation de la violence et des tensions politiques au Soudan du Sud menace son fragile processus de paix, a déclaré un organe des Nations unies chargé des droits de l’homme samedi 8 mars 2025, selon Reuters, quelques jours après l’arrestation de plusieurs responsables alliés au vice-président du pays.
Plus tôt ce mois-ci, les forces de sécurité loyales au président Salva Kiir ont arrêté deux ministres et plusieurs hauts responsables militaires alliés à Riek Machar.
Ces arrestations ont suscité des craintes quant à l’avenir de l’accord de paix de 2018, qui avait mis fin à une guerre civile de cinq ans entre les forces loyales à Kiir et Machar, ayant coûté la vie à près de 400 000 personnes.
« Nous assistons à une régression alarmante qui pourrait effacer des années de progrès durement acquis. Plutôt que d’alimenter la division et le conflit, les dirigeants doivent de toute urgence se recentrer sur le processus de paix, respecter les droits humains des citoyens sud-soudanais et assurer une transition démocratique en douceur », a déclaré Yasmin Sooka, présidente de la Commission des droits de l’homme des Nations unies au Soudan du Sud, dans un communiqué.
Les arrestations ont eu lieu après de violents affrontements ces dernières semaines dans la ville stratégique de Nasir, au nord du pays, entre les forces nationales et la milice White Army, un groupe faiblement structuré composé en grande partie de membres de l’ethnie Nuer, celle de Machar. ( De reuters)
La Rédaction.