Le deuxième congrès de l’Union Sacrée de la Nation (USN), tenu récemment à Kinshasa, a suscité une vive polémique suite aux critiques acerbes de Steve Mbikayi, député national et cadre influent de la coalition.
Dans une déclaration sans concession, il a fustigé l’organisation de l’événement, qu’il qualifie de « désastreuse » et « indigne des attentes ».
Une organisation défaillante
Selon Mbikayi, les congressistes ont été laissés à eux-mêmes de 9h à 16h sans orientation ni prise en charge. Le programme n’aurait été exécuté qu’à 10 %, sans documents de travail, sans commissions ni espaces d’échanges.
Même les usages élémentaires tels que la pause-café, la collation ou la présence d’un secrétariat technique auraient été négligés.
Une centralisation excessive des décisions
Mbikayi dénonce également la centralisation excessive des décisions par le secrétaire permanent André Mbata, qui aurait agi en « homme-orchestre ».
Il l’accuse d’avoir présenté à la Haute Autorité, Félix Tshisekedi, des documents tels que la charte et le règlement intérieur, prétendument discutés, mais inconnus des congressistes.
Une pratique qu’il juge inacceptable, même comparée à l’époque du MPR sous Mobutu.
Une frustration généralisée
Faute de cadre interne pour exprimer ces griefs en raison de son exclusion (non membre du présidium), Mbikayi alerte sur la frustration généralisée des congressistes et leaders, hormis ceux favorisés par des nominations au présidium.
Il met en garde contre un fonctionnement personnalisé et opaque, qu’il considère comme un danger pour l’Union Sacrée, et affirme assumer les risques de marginalisation pour avoir dit la vérité.
Une loyauté critique
Malgré ses critiques, Mbikayi réaffirme sa loyauté envers la Haute Autorité et son engagement à soutenir l’USN. Mais il insiste : la loyauté ne doit pas être synonyme de silence face aux dérives organisationnelles.
Il appelle à une introspection profonde au sein de la coalition pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir.