Le Sud-Kivu a vécu ce mercredi 3 décembre une nouvelle journée de violences, marquée par de violents affrontements entre la coalition FARDC–Wazalendo–FNB et les troupes AFC–M23 dans la plaine de la Ruzizi et à Kaziba, dans le territoire de Walungu.
À Katogota, où les combats ont repris tôt le matin, des tirs d’armes lourdes et légères ont semé la panique. Des déplacements massifs de populations ont été signalés vers Kamanyola, où même certains quartiers comme Kambara et Rugenge ont été vidés en raison de l’intensité des détonations. Des sources locales confirment que Katogota demeure sous contrôle du M23 malgré les rumeurs d’un retrait.
Dans la chefferie de Kaziba, la situation reste tout aussi préoccupante. Après une journée entière de tirs le mardi, de nouveaux combats ont éclaté mercredi matin. Le bilan provisoire est lourd : plusieurs civils ont été tués, notamment trois membres d’une même famille à Burherere, ainsi qu’un chef de groupement et ses quatre enfants à Muhumba. À l’est de Kaziba, 11 personnes ont péri lorsqu’une bombe est tombée sur une maison où elles s’étaient réfugiées.
Des dizaines de blessés, des maisons détruites et la 5ᵉ CELPA Burherere complètement endommagée après le passage de drones bombardiers accentuent la gravité de la situation. Dans plusieurs villages, les habitants se sont encore réveillés sous les balles ce matin.
LA REDACTION