Une centaine de réfugiés congolais ont été accueillis ce jeudi matin par les autorités rwandaises au poste frontalier de Bugarama/Kamanyola, alors que de violents bombardements secouent depuis l’aube plusieurs zones du Sud-Kivu.
Selon des sources locales, les tirs ont particulièrement visé Kamanyola, une localité actuellement sous contrôle de l’AFC/M23.
Un exode provoqué par une matinée de bombardements massifs
Dès les premières heures, des détonations intenses ont été entendues dans les environs de Kamanyola, plongeant la population dans un climat de panique généralisée. Les bombardements, décrits comme soutenus et ciblés, ont forcé de nombreuses familles à fuir leurs habitations pour chercher refuge de l’autre côté de la frontière rwandaise.
Les autorités de Bugarama ont rapidement mis en place un dispositif d’urgence pour accueillir les nouveaux arrivants, composés majoritairement de femmes, d’enfants et de personnes âgées. Les réfugiés, visiblement épuisés, ont rapporté avoir marché plusieurs kilomètres sous la menace permanente des explosions.
Une zone sous tension permanente
Kamanyola, située dans le territoire de Walungu, demeure une zone stratégique et sensible depuis plusieurs mois. La présence de l’AFC/M23, mouvement armé actif dans l’Est de la RDC, a intensifié les tensions et exposé les civils à de fréquentes violences.
Des acteurs humanitaires alertent depuis des semaines sur la fragilité de la situation sécuritaire dans le Sud-Kivu, craignant que les combats ne s’étendent vers d’autres localités proches de la frontière.
Réaction attendue des autorités congolaises
Pour l’heure, aucune communication officielle n’a encore été faite par les autorités de la République démocratique du Congo concernant ces événements. Cependant, des observateurs soulignent l’urgence d’une réponse rapide face à la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire.
De nombreux habitants restés sur place s’inquiètent d’une possible recrudescence des affrontements dans les heures ou jours à venir.
Appels à la protection des civils
Les organisations de défense des droits humains appellent toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à garantir la sécurité des populations civiles. La situation reste extrêmement volatile, et les mouvements de population pourraient se poursuivre si les bombardements ne cessent pas.
LA REDACTION