Dans un contexte marqué par les violences armées, le cocus des députés nationaux de l’Ituri, encourage la coordination des opérations militaires menées par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’armée Ougandaise contre les groupes armés dans la province de l’Ituri. Cet appel formulé est contenu dans une déclaration rendue publique le 21 mai dernier, par cette structure regroupant les parlementaires de cette province.
Dans cette déclaration, les députés notent la recrudescence des violences avec impact néfaste sur la population civile. Ces violences sont perceptibles notamment dans le territoire de Djugu, où d’une part les FARDC s’affrontent contre les groupes armés Zaïre et/ou la Convention pour la Révolution Populaire (CRP) de Thomas Lubanga Dylo, de l’autre, les forces ougandaises de l’UPDF, contre le groupe armé CODECO. Lenga, Lidda, Jiba et Dhendo, sont les entités principalement touchées par ces violences.
« Cette dégradation de la situation a causé de multiples pertes en vies humaines et a aussi provoqué des déplacements massifs de la population », lit-on dans ce document.
A la suite de cette situation, des milliers de personnes ont fui vers des sites de regroupement à Fataki, Bule, Kpadroma, et jusqu’à Bunia, cherchant désespérément le refuge.
Malgré l’intensification de l’opération « Shujaa », regroupant la coalition FARDC-UPDF (armées congolaise et ougandaise), la population est loin de fumer la calumet de la paix. Les parlementaires déplorent le manque de coordination des opérations.
« Chaque force semble opérer visiblement sans aucun plan opérationnel commun, pour des raisons que nous ignorons », regrette-t-ils.
Face à cette situation, le Caucus des Parlementaires ne reste pas silencieux. Il condamne « avec la dernière énergie le regain de violences » et formule des recommandations claires, tout en lançant un message vibrant aux groupes armés négatifs en Ituri, notamment la CODECO, Zaïre et CRP, de déposer les armes et de cesser toute violence contre la population civile meurtrie.
Arsene Kavyavu