Face à la multiplication des conflits et des coups d’État sur le continent, l’Union Africaine (UA) relance le projet d’une armée continentale capable d’intervenir rapidement en cas de crise.
Cette initiative, évoquée depuis plusieurs années, a pris une nouvelle dimension après les récents événements au Niger, au Soudan et en République Démocratique du Congo.
Lors du dernier sommet de l’UA, le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, a souligné l’urgence de doter l’Afrique de moyens militaires propres. « Nous ne pouvons plus dépendre uniquement des forces étrangères pour résoudre nos problèmes de sécurité », a-t-il déclaré.
Cette armée serait composée de contingents fournis par les pays membres et financée par un fonds spécial alimenté par des contributions régionales.
Plusieurs pays, comme le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte, se disent favorables à ce projet, estimant qu’il renforcerait la souveraineté du continent. En revanche, d’autres États expriment des réserves, craignant une perte de contrôle sur leurs forces armées et une ingérence dans leurs affaires internes.
Des débats persistent également sur la répartition du commandement et sur la question du financement, qui reste le principal obstacle.
Pour les analystes, la création d’une armée africaine représenterait un tournant historique, mais sa réussite dépendra de la volonté politique des dirigeants et de leur capacité à surmonter les rivalités régionales. L’expérience des missions de maintien de la paix de l’UA, comme en Somalie ou au Mali, offre des leçons précieuses pour ce projet ambitieux.
Conclusion : Si elle voit le jour, l’armée continentale pourrait devenir un outil puissant pour prévenir les conflits et protéger les populations. Mais sans consensus et sans financement solide, elle risque de rester une simple idée politique, incapable de répondre aux défis sécuritaires du continent.
LA REDACTION