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La récente suppression de la prime locale des assistants de l’Université Pédagogique de Kananga (UPKAN) ne se limite pas à une simple crise financière pour les concernés. Cette décision expose directement les étudiants à des pratiques malsaines pouvant compromettre l’intégrité académique. Privés d’une source de revenu pourtant modeste, ces assistants pourraient être tentés de recourir à des moyens détournés pour subvenir à leurs besoins, au détriment de la transparence dans l’évaluation des étudiants.
L’absence de prise en charge par l’État et le retrait soudain de cette prime, comprise entre 50 000 et 60 000 FC, placent ces enseignants dans une situation de précarité extrême. Sans soutien financier, certains pourraient exiger des compensations informelles pour valider des examens ou accorder des faveurs académiques. Une telle dérive mettrait en péril l’égalité des chances et la crédibilité des diplômes délivrés par l’UPKAN.
La menace de boycott des examens du 24 mars par ces assistants ajoute une pression supplémentaire sur l’administration universitaire. Si aucun compromis n’est trouvé, les étudiants risquent de se retrouver dans un climat d’incertitude, cherchant des alternatives pour assurer leur réussite. Une situation qui pourrait encourager la corruption sous diverses formes, transformant l’évaluation académique en une transaction plutôt qu’un processus méritocratique.
Face à ce danger, l’inaction des autorités académiques et provinciales pourrait aggraver la crise. Une solution rapide est nécessaire pour restaurer un environnement académique sain et protéger les étudiants de toute forme d’exploitation financière. Le maintien d’un système éducatif rigoureux passe par des mesures garantissant la stabilité des enseignants et le respect des principes d’éthique et de justice.
L’UPKAN, en tant qu’institution de formation des futurs cadres du pays, doit veiller à préserver son intégrité. Une intervention urgente est attendue afin d’éviter que cette crise ne s’enracine et ne fragilise davantage l’ensemble du système éducatif.
Nestor Ilo
