La ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, a été le théâtre de violents affrontements ce dimanche entre deux factions se présentant comme des « faux Wazalendo ».
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) annoncent avoir rapidement repris le contrôle de la situation.
Selon le porte-parole des opérations Sukola 2 Sud Sud-Kivu, le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, les échanges de tirs sporadiques observés dans plusieurs quartiers ont fait 4 morts :
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un militaire FARDC,
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deux combattants des groupes armés impliqués,
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et un motard civil touché en pleine circulation.
On dénombre également 14 blessés, dont 9 civils, 2 militaires loyalistes et 3 combattants Wazalendo. Les blessés ont été évacués vers l’Hôpital militaire de référence et l’Hôpital général d’Uvira. Au cours de l’opération, trois fusils d’assaut AK-47 ont été récupérés par l’armée.
Les FARDC dénoncent un plan de déstabilisation
Les autorités militaires pointent du doigt un plan de déstabilisation orchestré par les ennemis du pays, utilisant des groupes se réclamant abusivement du mouvement Wazalendo pour semer la confusion dans l’Est de la RDC.
Les éléments impliqués ont été « neutralisés et mis hors d’état de nuire » grâce à l’intervention conjointe des unités Panthers et du Bataillon d’intervention rapide.
Le commandant de la 33ᵉ Région militaire et chef de la Task Force Sud-Kivu et Maniema, le général de brigade Ilunga Kabamba Jean-Jacques, appelle la population à « ne pas céder à l’intoxication ». Il exhorte également les habitants à collaborer avec les services de sécurité en dénonçant tout mouvement suspect.
Dans un contexte régional déjà tendu par l’activisme de plusieurs groupes armés dont la coalition M23-AFC, que les FARDC accusent d’être soutenue par les Forces de défense rwandaises (RDF), ces incidents renforcent les inquiétudes sur la sécurité dans le Sud-Kivu.
Retour au calme à Uvira
Au lendemain des affrontements, une accalmie est signalée dans la ville. Les FARDC assurent que la situation est désormais sous contrôle, tandis qu’une enquête a été ouverte pour identifier les instigateurs et leurs motivations.
LA REDACTION