Un arrangement concernant l’exploitation des richesses minières entre l’Ukraine et les États-Unis n’a pas encore été conclu, ont affirmé des représentants ukrainiens ce vendredi.
Cette annonce fait suite à un résumé de la dernière offre américaine, suggérant que Washington réclamerait l’ensemble des revenus issus des ressources naturelles ukrainiennes pendant plusieurs années.
Selon ce document examiné par Reuters, la nouvelle proposition des États-Unis obligerait Kyiv à verser à Washington la totalité des profits générés par un fonds administrant les ressources du pays, jusqu’à ce que l’aide militaire américaine soit intégralement remboursée, avec les intérêts.
La vice-cheffe du gouvernement ukrainien, Yulia Svyrydenko, a indiqué aux députés que Kyiv ne prendrait position sur cette nouvelle version qu’après l’obtention d’un accord général. D’ici là, elle considère que toute discussion publique serait nuisible.
Pour sa part, Mykhailo Podolyak, conseiller au sein de la présidence, a déclaré à Reuters qu’aucun texte définitif n’avait encore été arrêté : « Les concertations sont toujours en cours entre les divers ministères », a-t-il précisé sans fournir plus de détails.
Un autre interlocuteur ukrainien a décrit le dossier soumis par les États-Unis comme « très volumineux ».
L’équipe dirigeante de Donald Trump, qui a remodelé sa stratégie en adoptant certains éléments du discours de Moscou sur le conflit en cours depuis trois ans, exerce une forte pression sur Kyiv depuis plusieurs semaines afin qu’un accord soit signé, donnant à Washington une part dans l’exploitation des richesses ukrainiennes.
Le chef de l’État Volodymyr Zelenskiy a, à maintes reprises, exprimé son adhésion au principe d’un tel partenariat, tout en assurant qu’il ne signerait aucun accord risquant d’appauvrir son pays.
Jeudi, il a affirmé que les États-Unis modifiaient sans cesse les conditions de la proposition, tout en insistant sur le fait qu’il ne souhaitait pas donner l’impression d’y être fondamentalement opposé.
La Rédaction