Le Kenya a récemment signé plusieurs accords commerciaux avec la Chine visant à renforcer la coopération dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et des technologies numériques.
Ces accords ont été officialisés lors de la visite du président William Ruto à Pékin, où il a rencontré son homologue Xi Jinping.
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des relations sino-kényanes, déjà marquées par la construction de projets phares tels que le chemin de fer à écartement standard (SGR) reliant Mombasa à Nairobi.
Le gouvernement kenyan espère que ces nouveaux investissements contribueront à stimuler la croissance économique, actuellement freinée par une dette publique élevée et des pressions inflationnistes.
Parmi les projets clés figure la modernisation du port de Mombasa et la création d’un corridor économique reliant le Kenya à l’Ouganda, au Rwanda et à la RDC. Ces infrastructures devraient faciliter le commerce régional et positionner le Kenya comme une plaque tournante du commerce en Afrique de l’Est.
Cependant, l’opposition et certains économistes s’inquiètent de la dépendance croissante du Kenya vis-à-vis des prêts chinois. Ils craignent que le pays ne tombe dans le piège de la dette, comme cela est déjà arrivé à d’autres nations africaines.
En réponse, Ruto a affirmé que son gouvernement veillera à la transparence dans la gestion des fonds et privilégiera les partenariats public-privé pour éviter une dette insoutenable.
Le partenariat avec la Chine inclut également un volet technologique, avec la mise en place de zones industrielles numériques et le déploiement de la 5G dans les grandes villes.
Pour de nombreux Kenyans, ces avancées représentent une opportunité de création d’emplois et de modernisation, mais elles soulèvent également des questions sur la souveraineté numérique et la protection des données.
LA REDACTION