Le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, au pouvoir depuis 1986, fait face à une question de plus en plus pressante : celle de sa succession.
Alors qu’il entame sa septième mandature après sa réélection en 2021, les débats s’intensifient au sein du pays sur l’avenir politique de l’Ouganda.
À 80 ans, Museveni continue de diriger le pays d’une main ferme, mais des tensions émergent au sein de son propre parti, le Mouvement de Résistance Nationale (NRM).
De nombreux observateurs estiment que Museveni prépare progressivement son fils, le général Muhoozi Kainerugaba, commandant des forces terrestres, à lui succéder.
Ce dernier s’est récemment montré très actif sur la scène politique et militaire, multipliant les apparitions publiques et les discours à caractère politique, ce qui alimente les spéculations sur une éventuelle transition dynastique.
L’opposition, menée par Robert Kyagulanyi, alias Bobi Wine, rejette catégoriquement cette hypothèse et accuse Museveni de vouloir instaurer une monarchie politique.
Bobi Wine, très populaire auprès de la jeunesse, appelle à des réformes démocratiques profondes et à la limitation des mandats présidentiels, supprimés en 2017 par une modification controversée de la Constitution.
Sur le plan régional, la stabilité de l’Ouganda est essentielle pour la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), notamment dans le contexte des conflits persistants en RDC et au Soudan du Sud.
La communauté internationale observe donc avec attention l’évolution politique du pays, craignant que des tensions internes ne dégénèrent en crise politique majeure.
LA REDACTION