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Appel au Chef de l’État : Pour l’annulation des élections des bourgmestres et la nomination d’animateurs responsables dans les exécutifs locaux

by Zionnews

Après plusieurs observations de terrain et consultations dans certaines municipalités, je suis arrivé à une conclusion ferme : les élections des bourgmestres prévues le mois prochain ne devraient pas être organisées.

La raison est simple mais grave : les mécanismes de corruption atteignent un niveau alarmant. Les pratiques observées laissent craindre que nous tombions encore plus bas avec des bourgmestres issus de ce système perverti.

Selon mes sources, dans certaines communes comme Kimbanseke, des conseillers municipaux seraient littéralement pris en otage par certains candidats – que je ne citerai pas ici – au moyen de promesses, pressions ou avantages indus. Une telle situation menace directement la qualité de la gouvernance locale et la confiance des citoyens.

Ma proposition

Face à ce constat, je demande solennellement au Chef de l’État :

1. D’annuler l’organisation des élections des bourgmestres prévues.

2. De procéder, par ordonnance présidentielle, à la nomination de nouveaux animateurs des exécutifs locaux.

3. De privilégier la nomination de véritables “fils maison” – c’est-à-dire des personnalités issues de chaque municipalité, qui en connaissent les réalités sociales, économiques et culturelles, et qui jouissent de la confiance de la population locale.

Les garanties légales existent déjà

Ce choix n’enlèverait pas le pouvoir de contrôle des conseillers municipaux, car la Loi organique n°08/016 du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) prévoit clairement dans :

Article 60 : le conseil municipal exerce un contrôle sur l’exécutif communal.

Article 63 : possibilité d’interpellation et de demandes de rapports.

Article 64 : adoption d’une motion de défiance ou de désapprobation.

Article 65 : obligation pour le Gouverneur ou le ministre de l’Intérieur d’agir après une motion.

Article 67 : compétence exclusive de l’autorité qui a nommé pour révoquer.

Ainsi, même nommés par le Chef de l’État, les bourgmestres restent redevables devant le conseil municipal, qui peut enclencher une procédure de motion de défiance.

Conclusion

Le problème actuel ne réside pas dans l’absence de textes, mais dans l’application réelle de ces dispositions et dans la volonté politique de rompre avec des pratiques qui affaiblissent nos institutions locales.

En nommant des fils et filles de chaque municipalité, enracinés dans la réalité quotidienne de leurs concitoyens, et en garantissant le respect strict de la loi, le Chef de l’État poserait un acte fort pour assainir la gouvernance locale avant d’aller aux élections.

Graddy Oloko

Analyste politique, Expert en Leadership Responsable en matière de transparence et de Bonne Gouvernance.

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