En déclarant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky “peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement, s’il le souhaite”, Donald Trump relance une vision controversée du conflit en Ukraine.
Derrière cette affirmation choc se cache une lecture politique singulière, qui alimente un débat sensible sur la souveraineté, la paix et les rapports de force internationaux.
Une paix à quel prix ?
Trump suggère qu’il suffirait que Zelensky renonce à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN pour mettre fin au conflit, une position qui rejoint celle défendue de longue date par Moscou.
Cela pose une question de fond : la paix doit-elle se construire au détriment des aspirations stratégiques d’un pays souverain ?
En posant le refus de l’adhésion à l’OTAN comme condition à la paix, Trump propose une solution qui sacrifierait l’autonomie stratégique de l’Ukraine au profit d’un retour à la stabilité apparente une stabilité dictée par les exigences russes.
Un message à double cible
Derrière cette sortie, Trump parle autant à Moscou qu’à son électorat américain. Il cherche à apparaître comme l’homme capable de “mettre fin à la guerre en 24 heures”, selon ses promesses de campagne.
Mais ce discours minimise la complexité du conflit, les crimes commis, et la volonté ukrainienne de défendre son territoire.
L’OTAN comme ligne rouge
En interdisant l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN comme solution diplomatique, Trump se positionne à contre-courant de la politique occidentale actuelle, qui voit dans l’alliance une protection essentielle pour les États frontaliers de la Russie. Cela pourrait fragiliser l’unité transatlantique si Trump revient au pouvoir.
Trump offre une vision transactionnelle et unilatérale du conflit, où la paix dépend d’un compromis jugé inacceptable par Kyiv.
Derrière ses mots, se profile une réorientation stratégique de la politique étrangère américaine, qui privilégierait la fin rapide des conflits, quitte à abandonner certains principes démocratiques fondamentaux.
Pour l’Ukraine, cette “solution” pourrait ressembler davantage à une reddition qu’à une paix durable.
Joshmishumbi