Le Parlement d’enfants Butembo-Lubero a participé, en début de semaine, à un plaidoyer mené dans le cadre du programme TUMA+, à destination des autorités des entités territoriales décentralisées (ETD) de Butembo dans la province du Nord-kivu.
L’objectif est de demander le décaissement des fonds alloués à l’achat de préservatifs, utilisés comme méthode contraceptive pour lutter contre la propagation du VIH/SIDA et des IST chez les jeunes.
Selon Reagan Bangaghe, président honoraire du Parlement des Enfants et encadreur au sein de cette structure, les préservatifs ont disparu depuis maintenant 5 ans dans plusieurs services publics de santé.
Le gouvernement congolais ne les rend plus disponibles, ce qui expose davantage les adolescents et les jeunes à des risques de maladies sexuellement transmissibles.
Pour minimiser ces conséquences, le Parlement d’enfants a emboîté le pas au projet “Tuimizane kwama Badiliko” (Changeons pour le mieux) TUMA+, en menant des séances de sensibilisation sur les risques liés au manque de méthodes de contraception.
“Nous, en tant que Parlement d’enfants dans le cadre du projet TUMA+ (Tuimizane kwama Badiliko), sensibilisons les jeunes et adolescents sur la santé sexuelle et reproductive.
Nous avons également constaté un autre problème sur le terrain, celui de l’absence de préservatifs que certains jeunes devraient utiliser pour se protéger.
Dans notre sensibilisation, nous montrons aux jeunes les conséquences néfastes de la sexualité non responsable, du vagabondage sexuel, ou en termes simples, du comportement sexuel à risque.
Nous conseillons aux jeunes ou adultes de privilégier l’abstinence avant le mariage,” a-t-il déclaré.
Malgré ces enseignements et sensibilisations, les jeunes bafouent et ne mettent pas en pratique les notions de prévention apprises, regrette notre source.
Reagan Bangaghe estime qu’il est possible et urgent que la ville et les communes participent à l’achat de ces outils de protection.
“Depuis environ 5 ans, selon la confirmation du médecin chef de la zone de santé de Butembo, le gouvernement central, à travers le ministre de la santé, n’envoie plus de méthodes de contraception ni de subventions pour que les structures de santé puissent acheter des préservatifs.
Depuis ce temps-là, on observe une augmentation des maladies et IST, y compris des grossesses précoces et non désirées chez les jeunes. L’objectif était que les ETD locales puissent allouer dans leur budget des fonds pour acheter des préservatifs pour la jeunesse de Butembo,” a-t-il ajouté.
Il précise qu’après cette sensibilisation, certaines autorités des ETD ont intégré une ligne budgétaire pour l’achat de préservatifs et ont déjà commencé à en acquérir pour les mettre à la disposition des habitants.
Cette situation concernant les préservatifs, bien qu’elle soit dans l’esprit des autorités congolaises, a été davantage comprise grâce à l’aide humanitaire américaine de l’USAID, qui intervient dans plusieurs domaines, mais avec un accent particulier sur la santé.
Maua Grace