Depuis sa prise de fonctions en tant que vice-gouverneur du Kasaï Central, Job Kuyindama Kandende cristallise de plus en plus les critiques. Dans une province marquée par une soif de développement palpable, les attentes sont élevées.
Malheureusement, à mesure que le temps passe, les espoirs s’amenuisent, face à une série d’annonces non concrétisées qui laissent les citoyens dans une confusion grandissante.
La première désillusion remonte au lancement très médiatisé du projet « Zéro trou », censé réhabiliter l’avenue Muhona à Kananga.
Avec force communication, Job Kuyindama avait promis une transformation visible et rapide de cet axe routier stratégique. Pourtant, des mois après l’annonce, ni les travaux, ni les machines, ni les ouvriers ne sont apparus sur le terrain.
La route reste dans un état de délabrement avancé, et les usagers, eux, n’ont vu que des paroles sans suite.
Plus récemment, c’est à son retour d’un voyage à l’étranger que le vice-gouverneur a de nouveau créé la polémique.
Il affirmait avoir été en mission pour chercher des partenaires internationaux prêts à investir dans la province. Une promesse alléchante, mais perçue par beaucoup comme une simple manœuvre de communication, sans fondement tangible.
Aucune trace de partenariat signé, aucun projet présenté, aucune délégation étrangère annoncée. Rien, si ce n’est un discours bien rodé, désormais familier à la population.
Ce climat de doute s’installe d’autant plus que ni le gouverneur titulaire Moïse Kambulu Nkonko, ni son vice-gouverneur ne présentent des résultats concrets sur le terrain. À ce jour, aucun projet provincial visible n’est en cours d’exécution.
La gouvernance semble réduite à une série de promesses, de cérémonies et de déclarations qui peinent à répondre aux besoins urgents d’une population appauvrie, marginalisée et oubliée.
Dans un contexte où le peuple du Kasaï Central attend des solutions aux problèmes cruciaux comme l’eau, les routes, l’électricité, la santé et l’emploi, ces faux départs successifs constituent un affront au bon sens.
Gouverner ne consiste pas à discourir, mais à agir. Et c’est précisément ce que l’équipe provinciale actuelle n’arrive pas à démontrer.
Le désaveu populaire ne cesse de croître, car les populations ne sont plus dupes. À force de vivre les mêmes scénarios, elles apprennent à décrypter les discours politiques, à distinguer l’illusion de l’action, le théâtre de la réalité. Et aujourd’hui, ce que la majorité observe à Kananga et dans l’ensemble de la province, c’est une gouvernance absente et déconnectée des priorités.
Il est encore temps pour Job Kuyindama et son titulaire Moïse Kambulu de rectifier le tir. Cela passera par la transparence, la rigueur, l’écoute et surtout l’action. Gouverner, c’est faire. Et lorsqu’on ne fait rien, il faut avoir le courage d’assumer l’échec plutôt que d’enrober le vide avec des mots.
En définitive, la population du Kasaï Central ne demande pas l’impossible. Elle veut des actes, pas des annonces ; des réalisations, pas des récits ; du concret, pas des campagnes de communication creuses. L’histoire retiendra ceux qui auront choisi de construire et non de promettre sans livrer.
Nestor ilo
