Le projet EACOP (East African Crude Oil Pipeline), reliant les gisements pétroliers ougandais à la côte tanzanienne, continue de susciter des débats houleux tant au niveau national qu’international.
D’une longueur de 1 443 km, cet oléoduc devrait permettre l’exportation du pétrole ougandais via le port de Tanga, en Tanzanie, générant des milliards de dollars pour l’économie des deux pays.
Le gouvernement ougandais présente ce projet comme un levier majeur pour la création d’emplois et la modernisation des infrastructures.
Cependant, plusieurs ONG locales et internationales dénoncent son impact environnemental et social.
Elles alertent notamment sur la destruction de zones protégées et le déplacement forcé de milliers de familles vivant sur le tracé du pipeline.
L’Union européenne et certains pays occidentaux ont même demandé la suspension du projet, estimant qu’il viole les normes environnementales mondiales.
En réponse, le président Museveni a déclaré que l’Ouganda ne se laissera pas dicter sa politique énergétique et qu’il est déterminé à aller de l’avant avec l’EACOP.
La Chine et d’autres partenaires asiatiques se sont montrés prêts à financer le projet, ce qui renforce la volonté de Kampala de le réaliser malgré les pressions internationales.
Ce projet est vu comme un test pour la souveraineté énergétique de l’Ouganda et sa capacité à concilier développement économique et protection de l’environnement.
LA REDACTION
