La campagne électorale en Ouganda pour les élections générales prévues le 12 janvier 2026 s’annonce comme l’une des plus tendues et déterminantes de l’histoire récente du pays.
Elle oppose une fois de plus le président sortant Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, à son principal opposant Robert Kyagulanyi Ssentamu, alias Bobi Wine, leader du National Unity Platform (NUP).
Âgé de 80 ans, Yoweri Museveni a officiellement été investi par son parti, le National Resistance Movement (NRM), pour briguer un septième mandat présidentiel .
Son long règne, marqué par des réformes constitutionnelles abolissant les limites de mandat et d’âge, suscite des critiques croissantes tant sur le plan national qu’international.
La récente adoption d’une loi controversée permettant le jugement de civils par des tribunaux militaires a renforcé les inquiétudes concernant l’État de droit et les libertés civiles .
Bobi Wine : une opposition résiliente malgré la répression
Bobi Wine, figure emblématique de la jeunesse ougandaise, a confirmé sa candidature malgré les risques personnels, y compris l’emprisonnement et les menaces de violence.
Son mouvement, le NUP, continue de mobiliser une base populaire, notamment parmi les jeunes, qui représentent une majorité significative de la population.
Malgré les obstacles, Wine reste déterminé à poursuivre sa lutte pour un changement démocratique en Ouganda.
Une campagne sous haute surveillance
La période électorale est marquée par une intensification de la répression politique. Les forces de sécurité ont été accusées de harceler et d’intimider les partisans de l’opposition, avec des arrestations arbitraires et des violences signalées.
La militarisation croissante de la politique ougandaise soulève des préoccupations quant à la possibilité d’un processus électoral libre et équitable.
Perspectives et enjeux
Les élections de 2026 représentent un moment crucial pour l’avenir de l’Ouganda. La confrontation entre Museveni et Bobi Wine symbolise le choc entre un régime établi de longue date et une aspiration croissante à la démocratie et au changement.
La communauté internationale, ainsi que les observateurs locaux, surveilleront de près le déroulement du scrutin, espérant que le processus électoral reflétera la volonté du peuple ougandais.
En somme, la campagne électorale en Ouganda est le théâtre d’une lutte intense entre continuité et changement, dans un contexte de tensions politiques et sociales exacerbées.
Le résultat de cette élection pourrait redéfinir le paysage politique du pays pour les années à venir.
LA RÉDACTION
